Évaluer son besoin de liquidités

Évaluer son besoin de liquidités

Avoir un certain niveau de liquidités est une nécessité évidente. Cela permet de faire face à toute sortes de dépenses, qu’elles soient totalement imprévues ou non. Celui-ci vous permettra de dormir sur vos deux oreilles sans vous inquiéter pour les semaines / mois / années à venir. Il n’y a pas de “bonne” ou de “mauvaise” méthode. Le tout est que celle mise en place convienne. Voici ma méthode…

Épargne de secours

Tout d’abord, j’ai constitué une poche d’épargne de secours. C’est une épargne à laquelle je ne touche jamais. C’est pour moi du dernier ressort (où presque, voir ci-dessous). Seule une énorme dépense totalement imprévue et non déplaçable de le temps me fera y toucher. Comme son nom l’indique, il s’agit donc d’une épargne d’urgence.

Dans mon cas, elle se monte à environ deux mois revenus.

En général, il est conseillé d’avoir au moins 3 à 6 mois d’épargne d’avance. Vous noterez dès lors que ma poche d’épargne de secours est plutôt légère. Néanmoins, en y ajoutant l’épargne de secours de madame, nous nous rapprochons quasiment du seuil des trois mois d’avance. L’épargne de secours représente donc mon (notre) premier matelas de sécurité.

Épargne pour dépenses anticipées

Quel nom barbare que celui-ci… Il s’agit là de prévoir les dépenses à venir du foyer. Celles auxquelles nous n’échapperons pas et qui vont nous tomber dessus un jour où l’autre. Plutôt que de les subir le moment venu, nous préférons les anticiper. D’où le terme de dépenses anticipées.

dépenses prévues (datées)
  • la taxe foncière, qui tombe (une fois par an)
  • la taxe d’habitation (une fois par an)
  • la facture d’eau (une fois par an)
  • la redevance audiovisuelle (une fois par an)
  • la facture d’électricité (une fois par trimestre)
dépenses prévues (non datées)
  • l’entretien et le remplacement des voitures
  • les dépenses de santé
  • l’aménagement de la maison
  • les dépenses liées aux enfants

Toutes ces dépenses anticipées (liste non exhaustive) font l’objet, chaque mois, d’une épargne fixe. Cela permet d’avoir de quoi voir venir sans avoir à toucher à l’épargne de secours évoquée ci-dessus. C’est notre second matelas de sécurité. Celui dans lequel nous puisons régulièrement, et que nous reconstituons par la suite.

La ligne de crédit

Tout comme de nombreuses sociétés souhaitant s’assurer des liquidités en cas de besoin, nous disposons également d’une ligne de crédit non tirée. C’est à dire que dans le cas où nous aurions un (très) gros imprévu pour lequel notre épargne de secours ne serait pas suffisante, alors nous pourrions utiliser cette réserve de liquidités.

Cette ligne de crédit est en fait une réserve d’argent liée à un crédit renouvelable. Le taux de celui-ci (si nous l’utilisions, ce qui n’est pas le cas actuellement) est prohibitif. A la limite de l’usure. J’indiquais que l’épargne de secours était (presque) notre dernier recours. En fait notre véritable dernier recours est cette ligne de crédit.

Sans trop exagérer, elle ne sera débloquée qu’en cas d’urgence à caractère “vital” nécessitant la mise à disposition immédiate de fonds. L’existence de cette ligne de crédit revêt un caractère totalement facultatif.

Niveau de liquidités nécessaire

Nous y voila donc. Maintenant que j’ai évoqué les trois strates qui constituent mon “matelas de sécurité financier”, nous pouvons passer à l’évaluation des besoins financiers. Ceux de mon foyer en l’occurrence.

Lister les différents postes et évaluer leurs besoins

Voici ceux que j’estime nécessaire de prendre en compte dans mon cas :

  • entretien de voiture
    • 500€ permettent de voir venir, avec une voiture neuve et une âgée de 8 ans
  • renouvellement de voiture
    • 8000€ en 4 à 5 ans afin de faire un roulement des voitures tout les 8 à 10 ans
  • avance de dépenses de santé
    • 600€ afin de pouvoir faire face à des dépenses peu ou mal remboursées type dentiste ou ophtalmo.
  • dépenses liées à ma fille
    • 600€ pour de nouveaux habits, de petits cadeaux de temps à autres…
  • un petite poche d’imprévus
    • 750€ car piocher dans mon épargne de secours pour racheter une machine à laver ne me botte pas vraiment.
  • tout ce qui est lié aux factures non mensualisées et impôts
    • environ 1600€ pour ne pas avoir de sueurs froides en octobre / novembre.

Tout ceci me permet d’estimer à environ 11,3k€ les besoins de liquidités de mon foyer.

J’ajoute ensuite un coefficient à chacun de ces besoin, selon le degré d’importance de chaque poste de dépense anticipée.

Ainsi, le poste “entretien de voiture” se voit attribuer un coefficient 1. Cela signifie que j’estime devoir avoir en permanence de côté le montant alloué à ce poste.

Inversement, un poste au coefficient 0,25 ne nécessitera pas d’avoir en permanence la somme estimée nécessaire.

Évaluer le niveau de résilience financière

Les besoins ayant été estimés, il convient désormais de savoir si ma situation d’épargne est bonne ou non. Pour cela, je me suis créé un petit indicateur : l’Indice de Sécurité Financière (InSéFin).

Celui doit m’indiquer d’un seul coup d’œil si mon niveau de liquidités est satisfaisant ou pas.

  • un InSéFin de 1 signifie que j’ai atteint mon objectif de liquidités
  • un indicateur <1 signifie que l’objectif n’est pas atteint (pas assez de liquidités)
  • un InSéFin >1 signifie un objectif dépassé (trop de liquidités)
Intégration de l’épargne de secours et des investissements
  • L’InSéFin, dans sa version “primaire” ne prends en compte que l’épargne pour imprévus ainsi que tout ce qui est épargne pour dépenses anticipées. Peut s’y rajouter, si elle existe, une ligne de crédit non tirée.
  • Dans sa version “renforcée”, il intègre en plus l’épargne de secours.
  • Ce n’est que dans sa forme “consolidée” qu’il prend en compte les investissements nets.

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