Quand est-il utile de souscrire un crédit ?

Quand est-il utile de souscrire un crédit ?

Ce soir [j’ai débuté la rédaction de cet article hier soir] soirée tranquille… affalé sur le canapé. Les enfants dorment à points fermés et Madame travaille à l’étage. Je muscle donc mes doigts, en zappant d’une chaîne à l’autre. Et voilà que je tombe sur la “pub” d’un organisme de crédit bien connu. Organisme vantant un “crédit responsable”. Derrière ce slogan hautement marketing, je trouve intéressant de se demander “quand” ? Quand faut-il souscrire un crédit ? D’ailleurs, est-il bien nécessaire de s’endetter ?

Le crédit c’est quoi ?

Souscrire un crédit c’est emprunter de l’argent, soit auprès d’une banque, soit auprès d’un organisme de crédit. Bien que ce “geste” soit aujourd’hui entré dans les mœurs, il n’a absolument rien d’anodin.

Le crédit est en effet un élément important de la vie de tous les jours. Bien utilisé il peut être un formidable outil de création de patrimoine. Utilisé à mauvais escient, il devient un fardeau financier pouvant avoir de très fâcheuses conséquences pour son / ses détenteur(s).

Les différents types de crédits

Il existe de nombreux types de crédits, répondant chacun à des besoins spécifiques de la part des emprunteurs. En voici quelques exemples :

  • le Crédit Immobilier : Destiné à l’achat d’un bien immobilier, ce sont des crédits pouvant être souscrits pour 25 à 30 ans.
  • le Crédit à la Consommation : Envie de se faire plaisir ou besoin urgent de fonds… hop… un petit crédit à la consommation. Sur quelques années, avec un taux d’intérêt souvent moyen.
  • le Crédit Renouvelable : Un crédit très simple et rapide à souscrire, mais possiblement très dangereux… avec, généralement, un taux très élevé.

Le taux d’intérêt

Le taux d’intérêt est le moyen par lequel le préteur se rémunère du prêt qu’il a consenti à l’emprunteur. Ce taux peut être fixe ou variable. Il peut également, selon le type de crédit, la situation de l’emprunteur et le montant emprunter, aller de seulement quelques dixièmes de pourcent à 21,16% (soit le taux d’usure maximum défini par la loi).

Le surendettement

Le principal danger d’un crédit “non maîtrisé” c’est de tomber dans le surendettement. Une situation très difficile d’un point de vue financier, mais qui peut également avoir des répercussions catastrophiques sur la santé ainsi que sur la vie de famille.

En droit français, la situation de surendettement d’une personne physique « est caractérisée par l’impossibilité manifeste pour le débiteur de bonne foi de faire face à l’ensemble de ses dettes non professionnelles exigibles ou à échoir »<span class="su-quote-cite"><a href="https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000019287879/2008-08-08" target="_blank">article L. 330-1 du code de la consommation</a></span>

Afin de réduire ce risque au maximum, il convient donc de prendre certaines précautions dès lors qu’il s’agit de souscrire à un crédit, et ce quel que soit son type. Il en va clairement de votre avenir et de celui de vos proches !

Souscrire ou ne pas souscrire ?

Comme évoqué précédemment, souscrire un crédit est tout sauf anodin. Il existe certaines situations dans lesquelles il est particulièrement inopportun d’emprunter de l’argent. De façon générale, dès lors qu’il s’agit d’acheter quelque chose (un bien de consommation) qui perdra quoi qu’il arrive sa valeur à plus ou brève échéance, avoir recours au crédit est une erreur.

Commettre cette erreur ne signifie pas nécessairement “se mettre en danger”. Néanmoins, cela entraînera des dépenses supplémentaires qui auraient pu évitées. Pourquoi ? Tout simplement des intérêts que vous devrez, contractuellement, payer au prêteur.

Téléviseur, smartphone, voiture (hors collection), voyage, … Nombreuses sont les occasions de souscrire à un crédit. Il faut pourtant résister autant que possible.

Comment se faire plaisir alors ?

Il est vital de savoir se faire plaisir. En effet, il est tout à fait humain de succomber de temps à autres à certaines envies, fussent-elles accessoires. Il est alors préférable de prendre son temps et de les payer “cash”.

D’une part vous ne risquerez pas de vous retrouver en situation de surendettement, et d’autre part vous aurez payé leur prix réel (sans intérêts) !

Pour cela, rien de plus simple. Plutôt que de rembourser 50€ de crédit par mois (intérêts compris)… Mettez de côté cette somme chaque mois. Après un an d’épargne, vous disposerez ainsi d’un capital de 600€ pour vous payer un bon week-end ou bien pour ce téléphone qui vous fait de l’oeil depuis déjà quelques temps. Si vous êtes capable de rembourser 50€ par mois, il ne devrait pas y avoir de problème pour réussir à épargner cette même somme. La seule contrainte, d’ordre purement psychologique, consiste à ne pas assouvir son envie immédiatement. Mais cela se travail, et est largement bénéfique.

Et pour acheter une voiture ?

Financer l’achat d’une voiture se fait exactement de la même facon. Si vous êtes, théoriquement, capable de prendre un crédit de 300€ par mois pour vous la faire financer, alors vous n’aurez aucune difficulté à mettre ce même montant de côté afin de vous l’acheter cash dans quelques années. Bien sûr, cela demande de se trouver (le temps de mettre suffisament de côté) un autre véhicule peu cher, d’occasion.

En outre, il vous faut également, dans ce cas, bien définir le type de véhicule que vous souhaitez acquérir à terme. Celui devra s’adapter à vos moyens financiers. Et non pas l’inverse. Les “bons gros” SUV sont à la mode. Mais le modèle “suréquipé” (un vrai terme marketing !) à 30k€ ne sera peut-être pas très raisonnable pour un couple au SMIC.

Économiser, par exemple, 200€ par mois pendant six années permet de se constituer un capital non négligeable de 14,4k€. Trop peu pour un 3008, mais possiblement suffisant pour un Duster… L’image de marque entre Peugeot et Dacia n’est évidemment pas la même, mais le but premier d’une voiture est d’emmener d’un point A à un point B. Ce que font sans aucun problème les deux modèles évoqués précédemment.

Mais encore…

Il existe heureusement des situations dans lesquelles avoir recours au crédit est d’une grande pertinence. À savoir… lorsqu’il s’agit d’investir. À partir du moment où le bien acquis à crédit est susceptible, à terme, d’avoir une valeur plus importante que votre emprunt, alors s’endetter pour l’acquérir prend tout son sens.

C’est typiquement le cas de l’immobilier. Il est tout à fait légitime de penser (sans que cela ne soit garanti pour autant) qu’un bien immobilier prendra de la valeur au fil du temps (si bien entretenu). Dans ce cas précis, il fait tout à fait sens de s’endetter pour l’acheter à partir du moment où cela répond à vos besoins et que cela reste dans vos moyens. Il en est de même pour la réalisations de travaux, lesquels devraient en toute logique faire croître la valeur du bien.

Mais l’immobilier n’est pas le seul domaine où il peut être intéressant de souscrire un crédit. En effet, bien que les banques soient plus frileuses à financer des investissements financiers (actions, obligations, …) il demeure possible d’emprunter à cet effet. Le risque de faire un mauvais investissement sera toujours présent (y compris dans l’immobilier). Cependant, faire un crédit (raisonnable) afin d’investir en bourse lorsque les marchés sont bas est une réelle opportunité à long terme qu’il n faut pas manquer de saisir.

Ma situation personnelle

Je dispose aujourd’hui de trois crédits, dont les fonds ont été utilisés afin de faire croître mon patrimoine :

  • Un crédit immobilier, pour l’achat de ma résidence principale.
  • Un crédit à la consommation, afin d’effectuer quelques travaux faisant prendre de la valeur à mon habitation.
  • Un crédit à la consommation (souscrit proche du plus bas du krach boursier de cet hiver), afin d’acheter de belles sociétés à moindres coûts.

Malgré ces trois crédits, ma situation financière reste bonne. Je suis (d’assez peu) sous le seuil des 33% d’endettement et je parviens toujours à épargner / investir chaque mois. Ceci grâce à une bonne gestion financière plus qu’à des revenus élevés. En effet, je fais toujours partie de la “classe populaire” selon les critères de l’observatoire des inégalités. Chose que je vis parfaitement bien !

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