Le secteur automobile est particulièrement cyclique. Il dépend beaucoup de la situation économique du moment. Néanmoins, les fabricants de pneus évoluent sur deux tableaux. Celui des véhicules neufs, et celui des anciens, qui doivent également changer régulièrement de “gommes”. Cela leur permet de maintenir plus ou moins leur activité, y compris en période de cycle baissier. Michelin profite également de sa diversification et de son haut niveau de R&D.

L’activité de Michelin a été fortement impactée par les effets de la crise Covid. Néanmoins, la société s’en est plutôt bien sorti, retrouvant assez rapidement un niveau d’affaires proche de celui d’avant crise. Les marges du groupe se sont globalement stables, et ne présentent que peu de variations d’une année sur l’autre.Signe d’une entreprise bien gérée, mais qui ne parvient pas à accroître sa création de valeur. Le dividende présente un intérêt pour tout investisseur dans les dividendes, tout comme le faible niveau d’endettement, démontrant une nouvelle fois la bonne gestion du groupe.

La concurrence est bel et bien le premier facteur de risques pour Michelin. Qu’il s’agisse de l’américain GoodYear ou de l’allemand Continental, celle-ci est bien établie. En outre, la situation économique joue énormément. Si Michelin a déjà largement fait preuve de sa capacité à augmenter ses prix afin de couvrir l’augmentation de ses dépenses liées à l’inflation, arrivera forcément un moment où le consommateur ne pourra plus suivre et où il se tournera vers d’autres marques moins chères et, surtout, moins rémunératrices pour la société.