J’ai parfois tendance à me sentir privilégié de ne pas avoir de difficultés financières. Non pas que je roule sur l’or, mais tout simplement que je vis correctement sans avoir à m’inquiéter de savoir si je pourrais nourrir ma famille d’ici dix jours, ou si je serais en mesure de remettre de l’essence dans la Dacia dans deux semaines. Une nouvelle fois, ce matin, j’ai eu cette sensation de privilèges.
En effet, j’ai reçu un devis de plus 700€ pour remplacer la courroie de distribution de ma “vieille” voiture (pas la Dacia, l’autre). Et pourtant, bien que cela représente une somme non négligeable, je me suis senti privilegié car je sais que cette dépense ne sera pas un problème. Je n’aurai pas à renier sur la nourriture ou la santé pour y faire face.
Mais… ce n’est pas tout. Je suis tellement privilégié que chaque mois je suis en mesure d’épargner et d’investir plusieurs centaines d’euros en bourse. De véritables privilèges quand on considère que nombre de français ont des fins de mois difficiles !
La première réponse qui vient surement à l’esprit, c’est : du salaire. Il ne fait aucun doute que pour pouvoir se permettre de consulter des médecins libéraux hors parcours de soins ou, dans mon cas, réparer la voiture sans faire un malaise cardiaque face au devis, il est nécessaire d’avoir d’importants revenus.
Si ce n’est pas le salaire, surement est-ce lié à une l’aide financière extérieure ! Un héritage ou les parents, ça aide forcément à assurer certaines dépenses.
Vous donnez votre langue au chat ? Allez… Je vais être magnanime. En fait, ce que je nomme “privilèges” n’en sont en réalité pas. Je peux me permettre le luxe de ne pas avoir de difficultés financières car j’ai fais des choix dans la vie. Mes revenus sont limités, c’est un fait. Mais j’ai adapté ma vie à ceux-ci. En particulier en ce qui concerne mon habitation.
Oui, pour 600€ par mois (assurance emprunteur comprise), je (“nous”, avec Madame) suis propriétaire de ma résidence principale. Un petit pavillon, dans un lotissement plutôt tranquille.
Alors non, ce “privilège” ne se situe pas “au milieu des champs”. Par contre, oui, il est à la campagne. Cette campagne française, calme, avec un air (plus ou moins) pur. Le rêve de tout citadin ! Un vrai privilège… enfin… jusqu’à ce qu’il soit fait état de certains éléments :
Pendant que j’ai fais le choix du “cadre de vie”, d’autres choisissent le “tout à portée de mains”. C’est un choix qui revient à chacun. Mais quand les ressources financières sont limitées, il faut savoir trancher. Il n’y a donc pas vraiment de privilèges à dépenser “si peu” pour se loger. Il y a des avantages, mais aussi des inconvénients.
Une nouvelle fois, tout est question de choix. Certain préféreront aller au plus simple sans forcément chercher à optimiser les dépenses, là où d’autres seront plus attentifs à leur porte-monnaie.
La vie impose, tous les jours, de faire des choix. Certains seront totalement anodins, là où d’autres pourront s’avérer cruciaux. Il n’y a pas de “bons” ou de “mauvais” choix, dans le sens où tout dépend de celui qui les effectue. Par contre, il convient d’être capable d’assumer ses propres choix. Et c’est là que bien souvent le bas blesse.
On ne peut pas envier quelqu’un n’ayant pas de problèmes financiers (peu importe ses revenus) si dans le même temps nos propres dépenses ne sont pas un minimum maitrisées. Si il est évident que certaines situations ne permettent pas, malgré la meilleure des gestions, de s’en sortir, je considère qu’avec deux SMIC cela devient possible…. à condition d’être capable de réaliser certains choix, qui sont, reconnaissons-le, parfois difficiles.
Dois-je donc me considérer comme étant privilégié parce que je n’ai pas de problèmes financiers malgré des revenus limités ? J’ai juste su faire les choix qui s’imposaient selon ce que je souhaitais faire. Il n’y a donc aucun “privilège”. Juste des choix à faire et à assumer. La vie est ainsi faite…
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Bonjour,
Un choix qui a beaucoup d'impact pour améliorer ses finances personnelles est le ou la partenaire. Difficile de progresser dans ses finances sans le partager dans son couple. Aïe !
Avoir la même vision des dépenses, des investissements, des revenus est primordial à mon sens.
Peu de personne en parle, mais ce sont les fondations des finances personnelles : avoir la même vision et les mêmes objectifs est important. Ou bien être compréhensif avec le (a) conjoint(e). Je conçois qu'il n'est pas aisé, voir impossible, de débuter une relation par cela. Nous apprenons à nous connaître peu à peu ou plus ou moins rapidement pour d'autres.
Le sujet de l'argent arrive vite et inévitablement, lors d'une vie de couple : achat maison, voitures, santé, éducation enfants, etc ...
Un des 2 principaux sujets de séparation des couples est l'argent.
Ce n'est pas glamour, mais c'est la réalité.
Et l'amour dans tout ça ? Il est possible d'être différents et se compléter.
Il est aussi possible de faire le choix de partager d'autres chemins ensemble au cours de la relation de couple et heureusement.
La réussite d'objectifs sera alors retardée, voir impossible à réaliser.
Votre site aborde des sujets qui m'intéressent autour des finances personnelles et sont traités de façon simple à comprendre. Il me semble très utile pour s'instruire financièrement. En tout cas, j'apprécie vos articles et vidéos. Félicitations pour cette belle source d'inspiration !
Bonne route !