En seulement un mois, de mi-février 2020 à mi-mars 2020, le CAC40 a connu un véritable krach. En effet, l’indice phare de la place parisienne est passé de 6100 points à seulement 3600. Soit une chute vertigineuse de 41% ! Il s’agissait là de mon premier krach boursier en tant qu’investisseur. Alors que l’indice parisien a déjà repris plus de 40% en moins de trois mois, je me lance dans un petit bilan des leçons et expériences que j’en retire.
Tout d’abord, un point d’une importance capitale. Un investisseur se doit de savoir rester maître de ses émotions en toutes circonstances. En particulier lorsqu’il voit la valeur de son portefeuille fondre comme neige au soleil. Ce fut bien évidemment le cas à l’occasion de ce krach.
Aussi violente ai été la chute des marchés, je n’ai pas paniqué le moins du monde. Je n’ai pas été affecté par la perte de valorisation de mon portefeuille (plusieurs milliers d’euros), et à aucun moment je n’ai ne serait-ce qu’envisagé de liquider mes positions. Non, rien de tout cela. J’ai su rester zen et n’ai connu aucune difficulté à m’endormir le soir ! Il s’agit d’une excellente chose, laquelle confirme le fait que l’investissement est fait pour moi.
Dans un ordre d’idée opposé, je dois tout de même réaliser un travail sur moi-même afin de ne pas non plus me précipiter à l’achat dès que les marchés baissent. Si j’ai globalement réussi à résister à cette “fièvre acheteuse” (je n’ai pas engagé mon épargne de secours), il me faut tout de même faire attention à ce point.
Les “canards boiteux” n’ont pas leur place dans un portefeuille long terme. Certes, achetés au bon moment ils peuvent permettre de viser une plus-value à court ou moyen terme. Mais est-ce vraiment l’objectif d’un investisseur long terme ?
Évidemment que non ! Il faut donc privilégier avant tout les entreprises solides, sans se focaliser sur leur niveau de rendement. J’avais déjà assimilé cette notion bien avant le krach, puisque je n’avais pas hésité à acheter des entreprises au faible rendement. Néanmoins j’ai été encore plus loin, en entrant des sociétés (telle Dassault Systèmes) au rendement sur dividende famélique. Pourquoi ? Tout simplement parce que les chances que le rendement croissent au fil des ans sont importantes, tout comme la probabilité que le cours continue de grimper sur le long terme.
Jusqu’à présent j’accordais une certaine importance au montant des dividendes que je perçois. Les nombreuses coupes liées à la crise du covid-19 m’ont amenées à revoir ma position à ce sujet. Je me suis rendu compte qu’étant en phase de capitalisation, il ne m’était pas nécessaire de chercher à faire croître rapidement les total des versements que je touche. La priorité est ailleurs. Je dois me constituer un portefeuille de valeurs solides… leur rendement sur dividende fusse-t-il moindre.
En d’autres termes, il faut absolument que la qualité prime sur la quantité. Les résultats ne seront pas perceptibles tout de suite. Néanmoins le temps faisant son afffaire, le portefeuille ne s’en portera que mieux.
Bien sûr cela ne doit pas empêcher de posséder des titres un peu moins “hauts de gamme” offrant un rendement un peu plus important. Mais ceux-ci doivent être intégrés au portefeuille de manière réfléchie et avec parcimonie.
Le fait est que si le CAC40 affiche toujours une performance négative depuis le début de l’année, les marchés américains se situent pour leur part en territoire positif. Ainsi, un portefeuille constitué de valeurs américaines de premier ordre serait actuellement en plus-value, alors que pour ma part (bien que je sois en ligne avec la performance du CAC40) je suis encore dans le rouge.
Certes, je n’ai pas pour objectif de réaliser des plus-values. Qui plus est sur du court terme. Pourtant, cela reflète bien le côté prédominant des marchés américains, largement portés par la présence importante en leur sein de sociétés technologiques. Ce qui n’est pas le cas en France et en Europe.
Analyser une situation particulière, c’est bien. En tirer des conclusions, c’est encore mieux. Et puis finalement mettre en place des actions en ligne avec les dites conclusions… c’est faire preuve d’humilité, reconnaître ses propres faiblesses. Sans chercher à me faire des fleurs (ce n’est pas vraiment mon genre), voici donc les actions que je compte mettre en place / poursuivre afin de continuer à faire progresser mon portefeuille d’actions.
Je vais poursuivre ce que j’ai déjà entamé. À savoir favoriser les sociétés “haut de gamme”. Le cours d’achat ainsi que le rendement seront forcément moins intéressants. C’est la contre-partie principale d’un achat de qualité. Mais ce n’est pas tout…
Je pars du principe que me fixer des seuils trops stricts serait contre-productif. Le marché variant sans cesse, il serait compliqué de maintenir l’ensemble au niveau voulu.
Là encore j’entends poursuivre, de façon très régulière, mes achats de l’ETF S&P 500. L’idée étant bien évidemment d’accroître significativement mon exposition aux plus grosses sociétés du marché américain.
Les leçons et expériences tirées de ce krach boursier m’aident à progresser en tant qu’investisseur. Elles me rappellent que rien n’est jamais gravé dans le marbre, en particulier en ce qui concerne l’investissement. L’investisseur se doit de toujours garder en tête que sa stratégie devra necessairement s’adapter au marché (et non pas l’inverse), sans quoi il risque de filer droit dans le mur.
L’humilité est une qualité que doit absolument posséder l’investisseur désireux d’aller loin dans ses investissements. Il est nécessaire d’être conscient de ses propres forces, sans jamais oublier ses faiblesses !
Aussi, j’invite chacun à établir à sa rétrospective personnelle, afin d’en tirer ses propres leçons et expériences.
C'est un sujet brûlant ces jours-ci : Face à l'inflation qui demeure élevée, Bruno Le…
Probablement connaissez-vous ce célèbre acronyme : "GAFAM", désignant les cinq principales entreprises technologiques de la…
Dans la vie, tout évolue. Vivre avec son temps, c'est bien. Imaginer le futur, c'est…
Tout investisseur le sait parfaitement. Le facteur temps revêt une importance fondamentale. C'est celui-ci qui…
En matière d'investissements, l'argent est le nerf de la guerre. Rien ne peut se faire…
La semaine dernière, je publiais pour la première fois un article sur les crypto-monnaies. J'y…