Pourquoi acheter le CAC40 ?

Pourquoi acheter le CAC 40 ?

N’importe quel investisseur le sait… Le CAC 40, principal indice francais, est loin d’être l’indice le plus performant au monde. Cela s’explique notamment par sa composition. En effet, rares sont les grandes entreprises françaises pouvant être considérées comme étant “de croissance”. L’indice parisien regroupe un bon nombre de sociétés matures, lesquelles favorisent le versement de dividendes plutôt qu’une importante croissance de leurs performances. Au contraire, par exemple, des États-Unis. Sachant cela, pourquoi acheter le CAC 40 au risque d’avoir une performance moindre ? Plusieurs éléments, autres que la performance pure, peuvent justifier ce choix…

La performance ne fait pas tout

Tout d’abord un point qui me semble primordial… Pour de nombreux investisseurs la seule chose qui compte est d’obtenir la plus grosse performance qui soit. Investir se transforme donc en quelque sorte en un banal concours de “celui qui a la plus grosse (performance)”. C’est une approche qui n’est absolument pas celle du Petit Actionnaire.

En effet, j’aborde l’investissement avec une autre vision des choses. Pour moi, investir est avant tout un challenge personnnel. Il s’agit dès lors de faire du mieux possible avec les connaissances dont je dispose. Connaissances qui ne cessent de s’enrichir avec le temps.

La richesse intellectuelle ainsi que l’épanouissement personnels étant au moins aussi importants que la richesse financière, obtenir les deux premiers contre un peu moins de la troisième me satisfait, personnellement, sans aucun problème. Acheter le CAC 40 peut parfaitement répondre à cette problématique. Notez bien que j’assume parfaitement cette vision des choses un peu à contre courant.

Acheter le CAC 40… mais pourquoi ?

Bien que je réduise volontairement mon propos aux entreprises du CAC 40, celui-ci pourrait, néanmoins, parfaitement s’étendre à l’ensemble des sociétés composant le SBF 120.

Pour détenir des entreprises françaises

Le français est un râleur invétéré, toujours près à défendre les entreprises nationales dès lors que celles-ci font l’objet de marques d’intérêt évident de la part d’acteurs étrangers. Au jour d’aujourd’hui, c’est environ la moitié de capital des plus grosses sociétés françaises qui est détenu par des intérêts situés hors de l’héxagone.

Détenir des participations (même minimes) dans les entreprises du pays permet donc d’éviter que leur capital ne continue à “émigrer”. Mais il y a un second intérêt à détenir des entreprises françaises. Il s’agit des dividendes. Les entreprises du CAC 40 versent en moyenne 3% de dividende brut. Plus les français seront nombreux à détenir des actions, plus les sommes versées au titre des dividendes resteront en France et seront susceptibles d’alimenter l’économie du pays.

Parce que le CAC 40 se compose d’entreprises de premier plan

Investir sur le CAC 40 c’est aussi investir dans des leader mondiaux dans différents domaines d’activité. Si les nouvelles technologies sont très peu présentes au sein de l’indice français, d’autres secteurs sont eux particulièrement bien représentés.

Le secteur du luxe

Avec LVMH, Hermès Internationnal et Kering, respectivement première, cinquième et septième capitalisations nationales, le “luxe” domine clairement l’indice parisien. Et c’est sans compter sur L’Oréal (deuxième capitalisation française), qui peut tout à fait légitimement prétendre à être considéré comme appartenant à ce secteur d’activité.

Pour appuyer ces propos, il est utile de préciser que LVMH est le leader mondial du luxe, tandis que Hermès International se situe en seconde position. La société l’Oréal est quant à elle leader mondial des cosmetiques.

D’autres leaders mondiaux

  • Air Liquide : Gaz industriels
  • Bouygues : Travaux publics
  • Vinci : Travaux publics et concessions aéroportuaires
  • Véolia environnement : Prestations de services liés à l’environnement
  • Airbus : Aéronautique

Si du point de vue des qualités intrinsèques et de la performance toutes ces sociétés ne se valent pas (loin de là), elles ont néanmoins pour elles d’être des leader dans leurs domaines respectifs. Ce qui n’est quand même pas si mal pour un “petit” (démographiquement parlant) pays tel que la France.

Bien sûr, il ne sert absolument à rien d’investir sur des leaders mondiaux qui seraient en perte de vitesse ou souffriraient d’une gestion qui ne serait pas à la hauteur. Et cela vaut d’ailleurs pour n’importe quelle entreprise qui soit. Il n’en reste pas moins qu’un bon nombre d’entreprises françaises (dont certaines citées ci-dessus) affichent, selon moi, un profil intéressant.

Parce qu’il faut investir dans ce que l’on connait et comprend

Investir dans une entreprise c’est bien. Le faire en sachant ce qu’elle produit / propose comme services c’est encore mieux. Certes, certaines sociétés ont une telle présence à travers le monde que tout le monde les connait (Disney, McDonalds, …) et est capable de citer leurs activités principales.

Mais dès que nous sortons des sentiers battus, il devient plus compliqué de savoir ce que fait une entreprise. Et investir dans quelque chose qui est “inconnu” n’est pas vraiment recommandé. Il est évidement nécessaire de comprendre le plus possible une société avant de l’acheter. C’est ce qui fait notamment l’intérêt d’un indice national tel que le CAC 40. Qui ne connait pas Orange, Danone ou encore Michelin ?

Encore une fois, aucun investissement ne doit se faire sur ce seul et unique critère de la connaissance de l’entreprise. Néanmoins cela reste très important à prendre en compte.

Parce que cela offre une certaine diversification géographique et en devises

Vous vous demandez en quoi acheter le CAC 40 vous procurera diversification géographique et en devises ? C’est très simple… Les sociétés cotés au sein de l’indice parisien réalisent pour la plupart une portion importante de leurs ventes à l’international. Aussi, leurs revenus et bénéfices ne dépendent pas uniquement de la France et des contraintes politico-économiques nationales.

De même, certaines entreprises dépendent d’autres devises que l’€uro. Total, par exemple, vend son pétrole en dollars américains. Ses résultats dépendent donc en partie du niveau de cette devise. Posséder des actions Total revient donc, d’une certaine manière, à se diversifier en devises. Cela ne vaut pas l’achat d’une entreprise étrangère, mais cela reste une forme de diversification.

Comment acheter le CAC 40 ?

La solution la plus simple, qui est également celle qui me plaît le moins, est d’ouvrir une ligne sur ETF CAC 40… Mais, Côme évoqué, cela ne branche pas. Tout simplement parce que le CAC 40 se compose de sociétés qui ne m’intéressent pas du tout. Je n’ai donc pas l’envie de les posséder. Y compris au travers d’un ETF.

La seconde solution est de faire ses propres choix, en achetant en direct chaque société qui semble intéressante selon les critères d’investissement retenus pas chacun. C’est un peu plus “compliqué”, sans être pour autant inaccessible. C’est la solution pour laquelle j’ai opté.

Comme évoqué en début d’article, je considère l’investissement boursier comme un tout. Le gain financier n’est pas la seule chose à prendre en compte. Bien que personne n’investisse dans le but de perdre de l’argent, il ne faut surtout pas négliger tous les autres éléments annexes (meilleure connaissance de soi, connaissances emmagasinées, …). Éléments dont la valeur est réelle bien qu’impossible à estimer.

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