la Defi, nouveau centre de gravité de mes investissements

La Defi, nouveau centre de gravité de mes investissements

La semaine dernière, je publiais pour la première fois un article sur les crypto-monnaies. J’y exposais mon point de vue sur cet éco-système si particulier, tout en donnant des pistes quant à mes possibles investissements futurs dans ce domaine. Après de nombreuses heures passées à approfondir et à découvrir de nouvelles fonctionnalités, j’ai décidé de faire un peu de pratique (le meilleur moyen d’apprendre selon moi). Ce qui m’a finalement convaincu de revoir du tout au tout l’approche financière de mes investissements, en y intégrant pleinement la Defi (FInance DÉcentralisée) et ses innombrables possibilités d’action.

Je vous propose de suivre mon cheminement, entre découvertes, mise en pratique et erreurs (car oui, j’en ai commis), menant à l’élaboration de ma nouvelle stratégie financière. Sans oublier le point central qu’est la fiscalité ! Bien sûr, il n’y a aucun conseil dans cet article… Uniquement mon cheminement, mes décisions et mes objectifs !

Un contexte… multi-contextes

Tout d’abord, posons les bases… Je suis, avant toutes choses, un investisseur boursier. J’apprécie tout particulièrement les (fortes) baisses du marché, afin de pouvoir acheter de belles entreprises à des prix plus intéressants. Hors évolution négative des perspectives d’une entreprise, celle-ci n’a aucune raison de sortir de mon portefeuille. Étant généralement investi à 100%, je ne dispose habituellement que de très peu de liquidités. Et ce ne sont pas mes 300 à 400€ de renforcement mensuel qui me permettront de profiter pleinement des opportunités.

Organismes de crédit, la solution traditionnelle

J’ai donc pris pour habitude de prendre du levier (investir à crédit) dans ce type de situation de marché. Je le fais, bien évidemment, de façon raisonnée et maîtrisée, en prenant en compte l’ensemble des risques induits. Mes crédits en cours, liés à l’investissement, sont d’ailleurs consultables sur cette page (🌟).

Malheureusement, au bout d’un moment il devient compliqué (et un peu fastidieux) d’en trouver de nouveaux à souscrire… que ce soit pour rouler les crédits déjà souscrits ou pour dégager de nouvelles liquidités à investir. Les difficultés ne sont pas financières, puisque je reste dans ma marge de sécurité et que ma capacité d’investissement mensuelle reste largement positive. D’autant plus que mon patrimoine couvre très largement mes emprunts. Le vrai problème réside bien plus dans la frilosité (tout à fait compréhensible) des organismes de crédit et dans les règles prudentielles (taux d’enttement).

La Defi (FInance DÉcentralisée), de nouvelles opportunités

Cherchant à profiter du krach des “cryptos” et de la grande morosité qui entoure le secteur du fait de l’accumulation d’actualités négatives, je me suis intéressé plus en profondeur aux nombreuses possibilités qu’offre cette technologie qu’est la blockchain. À commencer par le domaine de la finance décentralisée, la Defi.

Je savais qu’il existait un grand nombre de potentialités. Néanmoins, la surprise fût de taille en voyant tout l’éventail des options. Alors qu’à l’origine je ne recherchais que des opportunités d’investissements dans des projets ayant possiblement de l’avenir, j’en suis finalement arrivé à aller bien plus loin encore.

Intégration de la Defi à ma stratégie d’investissement

Prendre du levier (raisonné) faisait déjà totalement partie de ma stratégie d’investissement. Pourtant, la Defi va me permettre d’aller encore bien plus loin, bien plus facilement ! Et c’est la raison pour laquelle j’ai commencé à mettre en place les conditions qui me permettront de pleinement profiter, à l’avenir, de cet environnement…

Les prêts garantis

La Defi n’a rien inventé à ce niveau là. En effet, les prêts garantis existaient bien avant l’avènement de la blockchain. Pourtant, cette dernière ouvre de nouvelles perspectives fort intéressantes. Tant dans la façon d’emprunter que dans celle de gérer ses fonds.

Risque de liquidation, la sécurité avant toutes choses !

Les prêts réalisés sur la Defi peuvent avoir comme collatéraux toutes sortes de crypto-monnaies, ayant chacune leur propre volatilité. Partant de ce constat, les plates-formes exigent des collatéraux (les garanties) assez largement supérieurs aux montants pouvant être empruntés. Cela offre une sécurité (assez relative) face au risque de liquidation, dans le cas où le montant des garanties deviendrait inférieur à celui du montant restant dû. Néanmoins, en cas de krach du marché, ces garanties seront insuffisantes, et il y aura liquidation des positions… au détriment de l’emprunteur.

Mon approche face au risque de liquidation

Mon objectif n’est pas de gagner de l’argent, mais de pouvoir réaliser des prêts “stables”, réduisant au maximum le risque de liquiditation. D’où mon approche précisée ci-dessous.

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Les autres risques…

D’autres risques que celui de liquidation doivent être connus. À commencer par ceux liés aux smart contract (piratage, etc…), lesquels sont la base de la Defi. En cas “d’échec” d’un smart contact, la totalité des fonds engagés sur celui peuvent être perdu. Sans oublier les risques liés aux stablecoins eux-mêmes. Ceux-ci sont évidemment régulièrement contrôlés. Cependant, les risques ne sont jamais totalement éliminés.

Mon approche face à ces autres risques.
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Mes objectif d’intégration de la Defi

Dans un premier temps, mon objectif sera de faire en sorte de basculer sur la Defi l’ensemble de mes emprunts liés à mes investissements. Ceci afin de profiter des nombreux avantages offerts par cette “nouvelle voie”. Cela me prendra du temps, d’autant plus qu’en cas d’opportunité de marché, je n’exclue pas d’utiliser ma capacité d’emprunt “Defi” pour me dégager des liquidités à investir.

Si ces opportunités semblent s’être réduites ces derniers temps sur les marchés boursiers, elles restent potentiellement très importantes sur le marché “crypto”. Il va donc me falloir, dans un premier temps, faire croître mes collatéraux. Ce qui me permettra alors d’augmenter ma capacité d’investissement.

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Tout ceci va très probablement mener à une refonte de la présentation de mon patrimoine lié à la blockchain, de façon à prendre en compte toutes ces évolutions stratégiques et financières.

Apprendre en faisant des erreurs

Je suis quelqu’un qui aime beaucoup apprendre dès lors qu’un sujet m’intéresse. Je ne compte alors pas le temps passé sur ces “nouveautés”, quitte à délaisser un peu (beaucoup) certaines autres choses. Mes découvertes débutent généralement avec de “petites” lectures et surtout de recherches en ligne.

Rapidement, dès lors que mon idée sur un sujet est faite, il faut que je passe à la pratique. Cela me permet de me rendre compte de la réalité des choses. Car si la théorie est nécessaire, elle trouve en général assez rapidement ses limites. Je sais pertinemment que cette pratique me mène à commettre des erreurs. Mais là où certains préfèrent dépenser de l’argent pour apprendre “de la théorie” (livres, formations, etc…) qui ne les empêcheront, de toute façon, pas de faire des erreurs, je préfère pour ma part, apprendre “en direct”. Quitte à ce que cet apprentissage me coûte quelques dizaines d’€

Je précise tout de même que je ne partais pas de zéro en matière de crypto-monnaies. J’avais déjà quelques bases et connaissances, lesquelles se sont donc approfondies ces derniers jours. Sans être un débutant, je ne suis pas non plus devenu un expert. Disons que je me considère, sur un plan technique, comme me situant “au dessus de la moyenne, mais encore très loin du top”.

Faire les “bons” choix

La Defi offre de multiples opportunités. Débutant au sein de celle-ci, il n’est pas évident d’arrêter ses choix. J’ai donc tâtonné, testant différentes plates-formes. J’ai commencé sur une “petite” (Kava), j’en ai ensuite testé deux autres (Compound et Venus), avant ensuite de me fixer sur Aave. Ce qui a nécessité quelques allers / retours, avec les frais qui vont avec (en particulier sur le réseau Etherum, où ils sont relativement importants).

Gérer correctement les réseaux

J’ai commencé par me fixer sur Etherum, jusqu’à parvenir à comprendre comment fonctionnait le mécanisme des ponts entre les différents réseaux. Ce qui m’a ensuite donné la possibilité de passer sur d’autres réseaux aux frais bien plus “amicaux”. Passer de “quelques €” par transaction à seulement “quelques centimes” est tout de même très appréciable. Certes, cela induit une étape supplémentaire dans le chaminement des stablecoins, mais cela en vaut largement le coût / coup.

S’assurer de la bonne configuration lors des transferts de crypto-monnaies

Une mauvaise configuration des paramètres de transfert entre deux adresses entraîne… une perte totale des fond ainsi transférés. Si je n’ai pas connu ce problème ces jours-ci, cela m’est tout de même arrivé il y a quelques semaines. J’y ai ainsi perdu l’équivalent de 50€. Rien de grave. Mais c’est quand même agaçant.

Dès lors que le processus est maîtrisé, c’est facile. Mais lorsque que vous ne comprenez pas encore le significations des normes ERC-20, BEP-20, etc… le risque d’erreur est élevé. À partir du moment où vous comprenez que :

  • ERC-20 = norme du réseau Etherum
  • BEP-20 = norme du réseau Binance Smart Chain
  • etc…

Tout devient alors bien plus facile et évident. Cela ne dispense, évidemment, pas de faire attention. Néanmoins, le sérénité lors de la réalisation d’un transfert de fonds est bien meilleure. D’autant plus lorsque le transfert en question s’éternise au-delà de quelques minutes.

Fiscalité, vous reprendrez bien un peu de gruyère ?

La France est LE pays de la fiscalité. Celle-ci ressemble tellement à une usine gaz, qui, si elle produisait autant d’électricité que de règles… pourrait presque permettre à EDF de compenser l’absence de nombreux réacteurs nucléaires sur le réseau électrique national. C’est dire.

Le cas général

Concernant les crypto-monnaies, les plus-values sont imposées au hauteur de 30% (flat tax). Sauf à ce que le contribuable préfère opter pour le barème de l’IR. Rien de bien différent de ce qui se fait en matière de plus-value boursière. À noter que l’imposition n’apparaît qu’au moment de la vente d’une crypto-monnaie contre une devise fiat (€, $,…). Tant que les transactions ne se font que de crypto à crypto, aucune imposition n’est prévue par la législation.

La fiscalité applicable à ma stratégie

C’est là que les difficultés apparaissent et que l’interprétation des textes devient prépondérante. Car le cas des prêts garantis par des crypto-monnaies n’est pas traité tel quel dans la réglementation fiscale… Avant d’aller plus loin, je précise donc que je ne suis pas fiscaliste, et que ce qui suit provient à la fois de mes lectures et échanges sur le sujet, mais aussi de ma propre interprétation des règles fiscales. Je n’apporte donc aucune garantie quant à l’exactitude ou non du raisonnement.

“Imposition” rime avec “cession”…

Il ne peut y avoir d’imposition des plus-values que si il y a plus-value lors de la cession de la propriété des crypto-monnaies. Dans le cas qui m’intéresse, je ne cède aucune crypto-monnaie. Le collatéral reste ma pleine propriété, et je ne fais que recevoir une somme (dans la même devise) sous forme de prêt, dont je ne suis donc pas propriétaire.

▶️ De toute façon, s’agissant d’une opération de crypto à crypto, cela n’amène légalement à aucune imposition.

Le change “stablecoin” / “€

D’après la réglementation, au moment où j’effectuerai l’opération de change visant à “transformer” mes stablecoins empruntés en devises fiat, une imposition devrait avoir lieu. Mais se pose alors, comme évoqué précédemment, la question de la cession de la propriété des crypto-monnaies…

Mais avant d’aborder ce point, mes lectures m’ont amenées à me pencher sur le cas de la collateralisation de crypto-monnaies contre des devises fiat. Ce qui est très proche de mon cas et qui pourrait alors s’apparenter, sous conditions, à du prêt sur gage. Il faudrait, pour ne pas que la mise en garantie soit considérée comme un transfert de propriété du collatéral, que l’opération revête un caractère “individualisé”.

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Une fois ce point traité, la principale interprétation restante dépendrait alors de la différence entre le prêt sur gage classique et le prêt Defi :

  • Prêt sur gage – Mise en garantie d’un bien avec obtention, en retour, directement de la devise fiat.

  • Prêt Defi – Mise en garantie des stablecoins, qui permettent d’obtenir en retour d’autres stablecoins, lesquels seront seulement ensuite échangés contre une devise fiat.

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Le cas de l’investissement réalisé avec les fonds issus de l’emprunt

Si une question ne souffre d’aucune ambiguïté (ce qui est à noter !), c’est bien celle de l’utilisation des fonds provenant de l’emprunt. Si je décidais, par exemple, d’investir en bourse avec, alors mes dividendes et éventuelles plus-values seraient, eux, imposés de façon tout à fait classique.

Pour la petite histoire…

Dans tous les cas, je pense que je vais encore donner un peu de travail aux agents du service des impôts de Pithiviers (Loiret), réceptionnaires de mes mails… et des maux de têtes qui vont avec (😅). Il m’est déjà arrivé que l’une de mes questions remonte jusqu’à la Division des Affaires Juridiques de la Direction Régionale Centre – Val-de-Loire. Je ne serais pas étonné que cela se reproduise.

Conclusion

Ma stratégie de financement entre aujourd’hui dans une nouvelle ère. Ma façon d’investir en fait de même. La transition va prendre un peu de temps, mais elle est aujourd’hui engagée. Tout comme mon point de vue sur le Métaverse, j’estime que les possibilités offertes la blockchain et la Defi sont vraiment impressionnantes. Je vois vraiment un mix de ces deux “univers”, qui, pour moi, ne sont rien d’autre que l’avenir. Cela renforce mon sentiment que certains projets et fonctionnalités disposent d’un très grand potentiel.

Environ 23% du contenu de cet article est réservés aux abonnés du site du Petit Actionnaire. Ce contenu spécifique regroupe mes différentes approches / ce que je mets en œuvre face aux difficultés et problèmes évoqués.

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