Les GAFA, sociétés à toutes épreuves ?

Les “GAFA” : des sociétés à toutes épreuves ?

Tout investisseur connaît les GAFA : Google, Amazon, Facebook et Apple. On pourrait même élargir cet acronyme à bon nombre d’autres sociétés évoluant dans les nouvelles technologies et installées sur la côte ouest américaine. Citons par exemple Microsoft, Snapchat, Twitch, … et bien d’autres nom qui m’échappent totalement.

La crème de la crème des nouvelles technologies

Ces noms, et bien d’autres encore, font rêver n’importe quel technophile, mais aussi tout investisseur souhaitant s’exposer à ces sociétés au potentiel de développement exceptionnel. Il s’agit de la crème de la crème de l’industrie “de demain”.

Une domination mondiale

Ces entreprises inventent tout simplement les technologies de demain. Qu’il s’agisse d’Alphabet et de ses multiples marques (dont Google et Youtube), de Tesla et sa voiture autonome, des “applis” pour ados prépubères et adultes en manque de vie sociale… Tous les publics y trouvent leur compte et ont tendance à plébisciter ces “stars” de la “New Tech”.

Elles sont présentes sur toute la planète et conquiers toujours plus de “fan boys” prêts à tout pour être à la mode et ressembler à des “idoles” fabriquées de toutes pièces.

“Disclaimer”

Le peu d’intérêt que je porte à ces “New Tech” transparaît assez largement des lignes ci-dessus. J’assume pleinement ce positionnement.

J’admets également que mon raisonnement est quelque peu contradictoire puisque j’utilise certains services offerts par ces “GAFA”. Pourtant, hors de question pour moi de balancer ma vie privée aux yeux du monde entier. Tout comme je ne peux pas comprendre quel est l’intérêt des gens à poster des photos / vidéos d’eux-mêmes, affublés de filtres moches et idiots… Malgré mon jeune âge, je crois que je suis un peu vieux jeu.

Une apparente invulnérabilité

  • Maîtres des données personnelles du monde entier.
  • Leaders économiques de la plus grosse place boursière mondiale.
  • Créateurs auto-proclamés du futur.

Ces sociétés de la Silicon Valley semblent totalement intouchables. Preuve en est, elles ne payent que très peu d’impôts là où elle génèrent des milliards d’euros de bénéfices. Tout le monde râle, y compris (et surtout) les Hommes politiques. Et pourtant, personne ne fait rien. Et ce n’est là ridicule “taxe GAFA” qui va changer quoi que ce soit.

Les GAFA ne sont clairement pas loin d’être les “maîtres du monde”. Leur puissance financière, sociale et “culturelle” est tout simplement ahurissante. Elles semblent clairement au dessus de tout, et rien ne semble, à l’heure actuelle, pouvoir stopper leur hégémonie.

À moins que…

Une “chose” résiste encore à la domination de ces entreprises. J’ai nommé : Mère Nature !

Bon… soyons clairs. Je ne vais pas, ici, faire l’éloge de l’écologie. Je vais rester dans un registre purement économique et je serai très “Terre à terre”. C’est le cas de le dire…

Géologie… faille… San Andreas

Oui, la Silicon Valley se situe en plein sur la formation géologique prénommée “Faille de San Andréas”. Vous savez, c’est l’un des thèmes favoris de Hollywood et de ses films catastrophes ; les tremblements de terre qui détruisent toute la Californie et déciment la population. Le Big one !

Un jour mon… séisme viendra

Les experts géologues estiment qu’un séisme de très forte intensité survient environ tous les 150 ans dans cette zone s’étirant sur plusieurs centaines de kilomètres de long.

Il s’agit là du type de séisme qui a touché le Japon en mars 2011 et qui a entraîné le tsunami à l’origine de la catastrophique nucléaire de Fukushima Daichi. C’est le type de catastrophe qui est envisagée des décennies à l’avance. Tout le monde sait qu’elle se produira un jour… mais tant que rien ne se passe, pourquoi s’affoler ?

Le dernier séisme de forte magnitude touchant la faille de San Andréas a eu lieu… il y a plus d’un siècle. Début XX ème. La probabilité d’une nouvelle catastrophe dans les années / décennies à venir est donc plutôt élevée. Qu’en sera-t-il alors de ces sociétés et de leur toute puissance financière le jour où les éléments se déchaîneront ?

Ça va faire (très) mal !

Selon les chiffres que j’ai trouvé, le séisme (d’une magnitude 8,3 sur l’échelle de Richter) de 1906 a entraîné plus de 500 millions de dollars de dégâts et plus de 3000 décès.

Aujourd’hui, la Silicon Valley représente plus de 700 milliards de dollars de créations de richesses.

Bien qu’on puisse supposer que des normes de construction très strictes sont imposées dans ces zones à fort risque sismique, il est légitimement envisageable que cela ne soit pas un gage de sécurité sans faille (jeu de mots un peu douteux). Car on peut également légitimement penser qu’une centrale nucléaire japonaise installée en zone sismique soit construite selon un cahier des charges laissant une grande place à la sécurité. Tout d u moins de façon théorique. Pourtant, on connaît le résultat…

Oui mais et à Seattle ?

De nombreuses “New Tech” sont installées dans la région de Seattle. À plusieurs centaines de de kilomètres de la faille de San Andréas.

Pourtant, cette région est elle aussi très active d’un point de vue géologique. La faute à la faille de Cascadia. Selon certains géologues américains, cette faille présenterait même plus de risques de rupture que celle de San Andréas.

Et le “Big one” fut…

Je le précise de suite, à des fins d’information : je ne suis pas devin et je n’ai aucune idée du moment ni du lieu précis où se produira ce cataclysme. Je sais juste, si j’en crois les spécialistes de la chose, qu’il se produira tôt ou tard. Et plus le temps passe, plus on s’en rapproche inexorablement.

Considérant l’importance capitale de la côte ouest américaines d’un point de vue financier économique et politique, on peut facilement penser que le jour où cela se passera le bilan final sera probablement dévastateur. Et pas uniquement du point de vue humain. Non seulement pour les GAFA, mais également pour le monde entier.

Même si les infrastructures résistent (ce qui, l’histoire nous l’a démontré, n’est pas garanti), les dégâts risqueraient probablement de se chiffrer en milliards de dollars.

En fin de compte

Un tel cataclysme ne serait probablement pas de nature à mettre à terre, à proprement parlé, ces sociétés. Si leurs sièges sociaux et leurs principaux sites de recherche – développement se trouvent en Californie, ce n’est pas le cas des infrastructures techniques.

Les Data Center

Les “Data Center”, qui forment la pierre angulaire du modèle économique de ces géants des nouvelles technologies ne sont, heureusement, pas tous hébergés sur place. Bien que l’État de l’Oregon en accueille plusieurs parmi les plus importants, une certaine diversification géographique a été opérée par les acteurs des nouvelles technologies.

Il ne devrait donc pas (je suppose) y avoir de “coupures” des services proposés aux utilisateurs en cas de “Big one”. Par contre, outre les dégâts matériels résultant d’un tel évènement, la question des vies humaines se pose. Bien sûr, cela englobe la totalité des populations vivant dans ces zones à risques. Ce n’est donc pas une problématique propre aux acteurs du web.

Les Hommes et les Femmes

Néanmoins, il est légitime de se demander ce qu’il se passerait dans l’hypothèse où les équipes de développement de ces firmes viendraient à être malheureusement décimées ?

Composées d’ingénieurs et de hauts diplômés, les composantes “ressources humaines” et “matière grise” des GAFA sont très probablement l’une de leurs principales force. Sans elles, même avec la meilleure volonté du monde, difficile d’arriver à quelque chose de probant.

Reconstruire des bâtiments, cela peut se faire en quelques mois. Qui plus avec les milliards de dollars qui sont brassés dans au sein de ces entreprises.

De même, se donner une image de “martyre” serait un probablement un coup de pub aussi exceptionnel que macabre.

“Nous avons subit la foudre des éléments, mais nous nous sommes relevés, plus forts qu’avant !”

Slogan imaginaire, issu de mon imagination

Pourtant, reconstruire des équipes de développeurs qualifiés, ayant une certaine connaissance de la culture de la société sera très compliqué. Ils devront être à même de faire perdurer les services déjà existant, tout en en créant de nouveaux, tous plus “captifs” les uns que les autres. Nul doute qu’il y parviendront. Mais à quel prix ?

Investir dans les GAFA

Que les choses soient bien claires. Je ne cherche en aucun cas à réfréner l’investissement dans ces sociétés. Même si personnellement je n’ai aucune position (et que je ne compte pas en prendre de si tôt), il y a très certainement de bonnes raisons pour les investisseurs de vouloir faire leur beurre avec ces mastodontes de la cote US.

Pour investir, le Petit Actionnaire fait confiance à...

Néanmoins, il faut bien garder à l’esprit qu’une catastrophe naturelle exceptionnelle se produira un jour et pourrait remettre en cause beaucoup de choses et de certitudes concernant cette “New Tech”. Bien sûr, un nombre incalculable de sociétés à travers le monde sont sujettes à des risques naturelles tout aussi graves. Sauf que ces milliers de sociétés là n’ont pas l’aura qu’ont les GAFA. C’est malheureux de le dire ainsi, mais elles ne comptent pas autant dans le grand échiquier politico-économique.


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