Trouver les bonnes informations pour réaliser une plus-value

Trouvez les bonnes informations pour réaliser une plus-value

Investir en bourse demande une certaine dexterité. Il est primordial d’acheter tôt, avant que le commun des mortels ne s’intéresse à tel ou tel titre / secteur. La raison en est simple… dès lors que le grand public déferle sur le marché, il est déjà bien trop tard. Ce dernier point est d’ailleurs, bien souvent, le signal de vente pour tout investisseur souhaitant matérialiser une plus-value.

Quand votre banquier vous propose d’acheter une action, c’est qu’il l’a déjà conseillé au fleuriste, au boulanger et à l’auto-école. Ne prenez aucun risque… vendez-là si vous la possédiez déjà. Sinon, ne l’achetez surtout pas !le Petit Actionnaire

Devenez un “insider”…

La seule véritable façon d’obtenir des informations de toute première main, c’est de devenir vous-même un “insider”. Comprenez par-là qu’il vous faut devenir un ponte de la finance, avec un carnet d’adresse à en faire pâlir de jalousie l’éditeur de l’annuaire téléphonique lui-même.

Une autre option est de marier votre fils / fille avec un ponte de la finance. Dès lors que vous l’aurez entendu se vanter de quelques maladresses (certains nommeront cela des “délits d’initiés“), vous pourrez alors devenir Maître chanteur et obtenir les meilleurs tuyaux possible. Mais attention… ne commettez pas, vous-même, de délit d’initié. Votre gendre / bru pourrait en profiter !

… où pas !

Comme vous l’avez probablement compris, devenir un “insider” n’est peut-être pas la solution la plus simple qui soit. Il convient donc de se rendre à l’évidence. Jamais vous ne pourrez détenir d’informations de qualité de “première main”. Les sources d’informations qui vous sont accessibles ne vous fourniront, au mieux, que de la deuxième ou de la troisième main. Vous aurez beau remuer ciel et terre, il vous sera quasiment impossible de trouver mieux.

Mais rassurez-vous ! Si il est clair que vous n’aurez aucune chance (sauf à avoir énormément de chance) d’être le premier à vous positionner sur LE prochain marché porteur, vous devriez être capable de ne pas être le dernier à le faire. Et c’est clairement à ce niveau là que vous avez votre carte à jouer !

Soyez actifs : lisez, cherchez, renseignez-vous

Tout d’abord, vous devez bien prendre conscience que les informations qui vous tomberont toutes cuites dans le creux de boîte mail seront forcément… périmées. Comprenez que si vous ne faites pas l’effort de chercher par vous même, jamais vous n’obtiendrez de “tuyaux” encore utilisables. Pour obtenir ces derniers, vous devrez vous armer de patiente et de courage.

La “deuxième main” : de la viande fraiche

Ne rêvez pas, vous n’obtiendrez jamais mieux. Sauf à marier votre fils / fille… mais passons ! Pour réussir à dénicher celles-ci, vous n’aurez pas d’autre choix que de consulter la presse spécialisée, quitte à devenir polyglotte : The Financial Times, par exemple, ou encore The Wall Street Journal, tous deux en langue anglaise. Si jamais cette dernière ne vous inspire guère, pourquoi ne pas vous rabattre sur des quotidiens français tels que Les Échos ou La Tribune.

Pour obtenir ces informations de “seconde main”, vous devrez aller les chercher par vous-même au milieu de tout un flot d’actualités économiques. Vous devrez également savoir lire entre les lignes et vous faire votre propre opinion. Personne ne vous prendra par la main en vous disant “c’est ça qu’il faut acheter !“.

La lecture de quotidiens tels que ceux évoqués ci-dessus sera fastidieuse. Mais ayez conscience que pour dénicher la perle (presque) rare, le temps jouera contre vous. Plus il passera, plus l’information que vous auriez pu trouver se diffusera et tendra vers de la “troisième main”.

La “troisième main” : de la viande surgelée

Les informations de “troisième main” demeurent tout à fait digestes. Cependant, il faut garder dans un coin de la tête qu’elles sont accessibles à un public de plus en plus large. À fortiori, elles deviennent, avec le temps, de moins en moins intéressantes. On pourra tout de même diviser cette “troisième main” en deux catégories.

Les “Surgelés spécialisés”

Il s’agit de la “troisième main” la plus qualitative. Bien que l’information soit déjà “industrialisée” (accessible à un grand nombre), elle reste néanmoins réservée aux investisseurs qui se donnent la peine d’aller la chercher dans des revues économiques remplies de conseils plus ou moins pertinents. Les hebdomadaires ou les mensuels “spécialisés” tels que Investir, Challenge, etc… entrent dans cette catégorie.

Des affaires intéressantes sont encore réalisables, bien que les “insiders” (les détenteurs d’informations de “première main”) se fassent déjà un malin plaisir à contempler leur plus-value grandissante. De leur côté, les “deuxièmes mains” sont sereines.

Les “surgelés grand public”

Nous arrivons désormais au moment où l’investisseur devra commencer à se demander si l’information qui lui saute (presque) aux yeux présente encore un véritable interêt. N’est-il pas déjà trop tard pour en profiter ? La question doit alors réellement se poser !

Lorsque l’information devient accessible en un seul clic depuis un moteur de recherche, sa date de péremption est très proche. Il n’y a plus grand chose à en tirer. C’est encore plus limité lorsque l’information en question sort dans un grand quotidien, voir même au journal télévisé. Dans ce cas, il est bien trop tard pour acheter. Quand les huit millions de téléspectateurs du JT de 20h reçoivent l’information de façon pré-machée, c’est que la date de péremption vient de passer.

Les “insiders” encaissent leur plus-value… mirobolante. Les secondes mains, elles, patientent encore un peu afin de réaliser une plus-value “pas dégueue”.

La “quatrième main” : de la viande avariée

Vous vous souvenez du banquier que j’évoquais en début d’article ? Mais si… celui qui vous conseille d’acheter tel ou tel titre ! Et bien il se situe tout bonnement à ce niveau. Non pas que votre conseiller cherche à vous vendre de la mer**, mais tout simplement que ses connaissances en matière de marchés financiers ne sont (généralement) pas beaucoup plus développées que celles du français moyen.

Les “troisièmes mains” un tant soit peu avisées commenceront à envisager de matérialiser leur petite plus-value avant qu’il ne soit trop tard. Les “insiders”, eux, commencent se mettre à la recherche du prochain “plan en or”, tandis que les “deuxièmes mains” s’auto-congratulent encore pour leurs gains.

Il va sans dire qu’une information de “quatrième main” est tout juste bonne à jeter à la poubelle. Sauf à vouloir vous prendre la chute du cours à venir tel un boomerang. Mais attention, il existe également une “cinquième main”. Si, je vous assure…

La “cinquième main” : contactez la répression des fraudes !

À ce niveau là, vous êtes au bord de précipice. Imaginez une “star” de téléréalité qui vous vanterait telle ou telle action, avec pour seul argument… que c’est… heu… comment dire… ah ben non il n’y a aucun argument !

Là vous n’êtes plus dans de l’information “utilisable”, mais bien dans du congelé-décongelé-chauffé-recongelé-mis-au-frigo-encore-réchauffé-puis-de-nouveau-recongelé. L’idéal pour choper la gastro du siècle (ou le krach boursier qui va bien… faire mal !)

Pendant ce temps là :

  • les “insiders” auront commencé à acheter le prochain “plan en or”.
  • les “deuxièmes mains” envisageront de se positionner sur ce nouvel “el dorado”.
  • les “troisièmes mains” se dirons qu’ils l’ont échappé belle, avec une petite plus-value au passage.
  • les “quatrièmes mains”, dégoûtées, diront qu’on les y reprendra plus (en tout cas jusqu’à la prochaine fois).
  • les “cinquièmes mains” seront persuadées qu’elles peuvent encore “se refaire”.

Conclusion

Vous l’aurez donc bien compris à travers cet article très imagé, plus une information sera difficile à débusquer, qui plus est dans des media (ultra) spécialisés, plus vous aurez de chances de pouvoir en tirer quelque chose d’important. Inversement, lorsque cette même information vous tombe dans le creux de la main sans que vous n’ayez eu à bouger le petit doigt, vous n’avez absolument aucune chance d’en tirer quelque chose de positif.

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