Pour tout parent normalement constitué, préparer l’avenir financier de ses enfants fait partie des priorités absolues. Lui permettre de débuter dans la vie avec avec quelques économies est un objectif parfaitement louable et censé. Pourtant, nombreux sont les parents à s’y prendre de façon maladroite. Non pas par manque d’envie de faire mieux les choses… mais tout simplement par méconnaissance du sujet ! D’ailleurs, comment vous organisez-vous afin de préparer l’avenir financier de vos enfants ?
Depuis la nuit des temps (ou presque), nous avons appris qu’il fallait disposer d’épargne. Dès lors, quoi de mieux que de constituer une épargne à ses enfants ? Plutôt que de la laisser sur un compte courant qui ne rapporte rien, autant la placer sur un Livret A, le “placement préféré des français”. Son taux d’intérêt est faible, mais chaque année votre enfant verra le montant de son épargne augmenter sans risques.
Qui n’a jamais prononcé ou entendu quelque chose de ce genre ? Probablement pas grand monde. Et dans le fond, cette affirmation est parfaitement vraie. D’ailleurs, un tel placement mensuel permettra à votre progéniture de disposer d’un petit capital à sa majorité.
En supposant une épargne mensuelle de la naissance jusqu’aux dix-huit ans et un taux de rendement du Livret A stable à 0,5% par an, le solde du compte sera de 11351€, pour un total de 10800€ épargnés.
Certes, comme démontré ci-dessus, le capital de votre enfant aura bien augmenté au cours de ces dix-huit ans d’épargne. Le solde du livret sera en effet supérieur de 551€ aux versements effectués. Pourtant, l’option “épargner sur un livret” n’est clairement pas la plus optimale.
Ainsi, si vous avez une inflation de 1% par an et que votre livret ne vous rapporte que 0,5% d’intérêts, alors votre épargne perdra inévitablement en pouvoir d’achat. Le solde du livret continuera d’augmenter au fil des intérêts versés, mais votre argent vous permettra d’acheter de moins en moins de choses, puisque les prix augmenteront plus rapidement.
Monsieur TOULEMONDE, l’ambassadeur YouTube du Petit Actionnaire pour l’Éducation financière à vulgarisé ces deux “concepts” via de petites vidéos. Celles-ci peuvent aider à mieux les comprendre.
Épargner sur un livret bancaire n’est pas la solution. D’autant plus que d’un point de vu fiscal, cela peut entraîner des problèmes. Mais alors comment faire ? Car il est évident que des parents se doivent de tout mettre en oeuvre afin d’assurer l’avenir financier de leurs enfants.
Cela peut sembler quelque peu égoïste, mais la meilleure façon, pour des parents, de garantir le meilleur avenir financier possible à leurs enfants est de se mettre eux-même à l’abris ! En effet, des parents financièrement à l’aise pourront beaucoup plus facilement aider leurs enfants lorsque ce sera nécessaire.
Il n’y a donc pas d’intérêt (sans jeu de mot aucun) de donner 30€ (ou toute autre somme) de façon mensuelle, aux enfants. Au contraire, il faut s’en servir afin de faire croître son propre patrimoine, lequel vous fournira alors plus de ressources d’ici quelques années. Ressources qui pourront alors être utilisées afin de financer un permis de conduire, des études, ou tout autre besoin des enfants.
Le plus “simple” (toutes choses égales par ailleurs) afin d’assurer sa propre assise financière demeure l’investissement boursier. Considérons un placement de 30€ par mois pendant 18 ans sur des actions, celles-ci offrant un rendement moyen (assez conservatoire) de 6% brut par an sur cette période long terme.
Pour un même montant “mis de côté” (soit 10800€), le capital constitué apres dix-huit ans sera de l’ordre de 19500, lequel rapportera donc plus de 1100€ par an, contre seulement 5,68€ pour un placement sur Livret A à 0,5%.
Investir son argent (que ce soit en bourse ou n’importe où ailleurs) présente évidemment des risques de perte (partielle ou totale) du capital. Néanmoins, certaines pratiques simples permettent de réduire considérablement ces risques (sans pour autant les éliminer).
La gestion de ces risques n’est rien d’autre que du bon sens. D’ailleurs, les trois premiers cités sont également valables lorsque vous donnez de l’argent chaque mois à vos enfants sur un livret. En effet, cet argent devenant la propriété légale de votre enfant, il est absolument nécessaire que vous puissiez vous en passer sur du long terme.
Il faut aussi prendre en compte l’aspect psychologique de l’investissement. Acheter des actions est, d’un point de vue technique, extrêmement facile. Le plus dur à vivre pour l’investisseur débutant, c’est la variation incessante des cours. C’est pour cela qu’il faut prendre conscience que l’investissement boursier se doit d’être long terme. En particulier lorsqu’il s’agit de préparer l’avenir financier de vos enfants. Votre portefeuille sera inévitablement touché par des corrections ou des krachs. Typiquement le type de situation où il faut garder la tête froide. Ce n’est pas pour rien que le meilleur moment pour investir se situe en plein coeur d’un krach boursier. J’ai investi l’équivalent de 5% de mon portefeuille d’actions fin mars / début avril 2020. Soit juste après le plus bas du krach de février / mars. Jamais un de mes achats n’a été aussi rentable !
Investir en bourse, c’est acheter des parts d’entreprises. Si cela peut paraître abstrait au premier abord, il s’agit pourtant de quelque chose de très concret. En effet, vous êtes alors propriétaire d’une (infime) partie de l’entreprise. Vous avez le droit de vote lors des Assemblées Générales (au prorata du nombre d’actions détenues) et vous percevez votre dividende (lorsque l’entreprise en verse). Certaines sociétés proposent même à leurs actionnaires individuels d’adhérer à leurs “club d’actionnaires“.
En outre, investir en bourse, qui plus est sur PEA, permet de profiter à plein des intérêts composés et donc de “l’effet boule de neige”. Pour être tout à fait franc, le Livret A (ainsi que n’importe que autre livret bancaire rémunéré) fonctionne également sur le principe des intérêts composés. Néanmoins, leur rendement est si faible que cela demeure complètement imperceptible.
Qu’elle que soit la manière de s’y prendre pour gagner de l’argent, seule une prise de risques permettra de pouvoir espérer un gain. Le Livret A en est le parfait exemple : aucun risque… aucun gain. Quand il s’agit de développer son patrimoine, d’autant plus en prévision d’aider ses enfants à réparer dans la vie, il est important de bien évaluer le niveau de risques à prendre.
Personnellement, j’applique une prise de risques modérée. Je suis tout à fait conscient que je ne gagnerait pas “un maximum”, mais je réduis également mon risque de pertes. Assurer l’avenir financier de ses enfants s’apparente ni plus ni moins à un marathon. Il faut courir à allure modérée, le plus longtemps possible. Seule l’endurance compte ! Mon portefeuille d’actions est consultable en ligne. Il est constitué de valeurs qui, selon moi, devraient me permettre de courir très longtemps sans grande inquiétude.
Il va de soi que je déconseille totalement la “copie” de mon portefeuille d’actions sans une analyse préalable des sociétés qui le constitue. D’une part car je ne suis qu’un investisseur “amateur” (non professionnel), et d’autre part parce que les sociétés qui me conviennent ne conviendront pas forcément à d’autres.
Une fois vos enfants arrivés à l’âge de l’adolescence, il peut être intéressant de leur constituer une petite épargne. Disons quelques centaines d’euros. Tout d’abord car il peut leur arriver d’avoir envie de s’acheter quelque chose. Mais aussi, et surtout, afin de leur offrir les bases d’une Éducation financière solide. En effet, l’Éducation financière reposé aussi sur la connaissance de l’investissement que sur la gestion budgétaire. Dès lors, quoi de mieux que de leur faire prendre conscience à quatorze ou quinze ans que lorsque leur compte affiche 0… il va falloir soit trouver une façon de le renflouer, soit se “serrer la ceinture” ?
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